Lancer coréen, humiliation américaine, alignement français

Publié le par comet

(Publié sur Marianne) La fusée lancée par la Corée du Nord démontre la fragilité des puissances occidentales quand une nouvelle nation s'invite dans une chasse gardée, l'Espace. Premier signe, en tout cas, de l'alignement de la France de Sarkozy sur les Etats-Unis ?

(THE BLORG! Corp, http://blorg.canalblog.com/)

La bronca internationale soulevée par le lancement d’une fusée par la Corée du Nord cache d’autres enjeux, au premier rang desquels, la lutte sans merci pour la souveraineté de l’espace. Dans la convention internationale en vigueur, deux principes fondamentaux sont établis. D’une part, la liberté d’accès et d’utilisation et d’autre part, la non appropriation de l’Espace. 

Une propagande nippo américaine ?
En demandant une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’Onu dans l’après-midi de dimanche, en raison de la violation d’une résolution de 2006 interdisant à la Corée du Nord de procéder à des tirs balistiques (résolution n°1718), le Japon et les Etats-Unis ont tenté d’assimiler le lancer d’une fusée nord-coréenne à un tir balistique. De facto, leur objectif était d’obtenir une condamnation par principe de la société internationale, incarnée par l’Onu. La rhétorique est claire et ne prête pas à confusion, du moins a priori.

Comment expliquer alors que cette condamnation ne vienne pas ?Le motif invoqué pour condamner la Corée du Nord était biaisé dès le départ, et les Nations Unies ont estimé le plus sérieusement du monde que les allégations nippo-américaines étaient non fondées. C’est précisément cette deuxième option qui semble la plus probable.

Un alignement problématique de la France
La « relation spéciale » qui unit le Royaume-Uni et les Etats-Unis nous a habitués à voir la patrie de Shakespeare s’aligner sans réflexion aucune, ni sans nuances, sur la position américaine. Pour preuve, les conflits en Afghanistan et en Irak. Ce qui interroge cependant, c’est cet acharnement de la France représentée par Sarkozy à vouloir chiper la place de « premier de la classe » aux voisins d’outre-manche.

Sans aller dans la remise en cause des dires américano-japonais, c’est-à-dire sans prendre pour argent comptant tout ce que peut dire l’Oncle Sam, l’acception est de mise, la France aurait pu faire preuve de nuances dons son positionnement en attendant une vérification des faits. C’eut été méconnaître le tropisme transatlantique de Nicolas Sarkozy, un tropisme encore réaffirmé au moment du G20.

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